Qui es-tu Damien l'Hotellier ?
Qui es-tu Damien l'Hotellier ?
Nos questions au médecin de Paddle-paddle
Nos questions au médecin de Paddle-paddle
Pour l'organisation de notre mission au Sri Lanka, nous avions besoin d'un.e mĂ©decin prĂȘt Ă nous suivre sur le terrain pour mener Ă bien notre mission avec SeaSisters, un projet aidant les femmes du pays Ă s'Ă©manciper Ă travers la pratique du surf et de la natation. Nous devions non seulement leur apporter du matĂ©riel de piscine, mais aussi proposer des activitĂ©s en lien avec la natation et le secourisme. Retour sur un moment clĂ© de notre mission avec Damien, mĂ©decin du sport et bĂ©nĂ©vole pour Paddle-paddle.
Paddle-paddle avait besoin dâun.e mĂ©decin, quâest-ce qui tâa poussĂ© Ă rĂ©pondre Ă lâappel ?
Je suis mĂ©decin du sport et je me suis toujours demandĂ© comment cette spĂ©cialitĂ© pourrait aider dans des projets caritatifs. Lorsque Mathieu mâa appelĂ©, le projet mâa beaucoup plus. La mission semblait entiĂšrement rĂ©pondre Ă cette question.


Quel a été ton rÎle ?
Je devais organiser une session de formation aux gestes de premiers secours pour les bĂ©nĂ©voles de Sea Sisters Ă Weligama. Puis nous avons organisĂ© un temps dâĂ©change sur ce sujet entre les diffĂ©rents acteurs des associations.
Comment tâes-tu prĂ©parĂ© ?
Ăa nâa pas Ă©tĂ© simple. Il fallait trouver une communication adaptĂ©e aux bĂ©nĂ©voles sans savoir rĂ©ellement leur niveau de connaissances. Certaines avaient un Ă©quivalent de brevet de secouriste, dâautres non. Il faut avoir un message clair et appropriĂ© qui puisse ĂȘtre retenu. Aneesha souhaite proposer les mĂȘmes formations pour son projet d'Ă©cole de surf en Inde. Elle nous a beaucoup aidĂ©, notamment en illustrant une histoire quâelle a vĂ©cue. Cela permet d'ajouter un peu de concret Ă la formation. L'autre difficultĂ© consistait Ă trouver les diffĂ©rents rĂ©seaux de soins qui existent au Sri Lanka et savoir comment ils sâarticulent entre eux. En France, on fait le 15 ou le 112, lĂ -bas, câest un peu diffĂ©rent, mĂȘme sâil existe depuis peu un centre de rĂ©gulation des appels avec un numĂ©ro court, permettant dâenvoyer une ambulance si besoin.


Es-tu content de ton intervention et de ton implication dans cette mission ?
Oui. Je ne savais pas vraiment Ă quoi mâattendre, comment cela allait se passer ou ĂȘtre interprĂ©tĂ©. Les diffĂ©rences culturelles existent aussi en mĂ©decine et surtout dans le rapport Ă la mort. Les bĂ©nĂ©voles de lâassociation qui assistaient Ă cette formation sur les gestes de premiers secours Ă©taient de diffĂ©rentes nationalitĂ©s. Je retiendrai surtout les Ă©changes que nous avons eus Ă la suite de cette intervention, notamment sur le fait quâau Sri Lanka, la rĂ©animation cardio-respiratoire, le massage cardiaque, le bouche-Ă -bouche ne sont pas spontanĂ©s. La culture et la religion sri-lankaise, Ă majoritĂ© bouddhiste, veulent quâune personne qui part ne doit pas ĂȘtre rĂ©animĂ©e, et surtout ne doit pas ĂȘtre « touchĂ©e ». Il nâest finalement pas bien vu de faire un massage cardiaque sur la voie publique, et vous pourriez en ĂȘtre empĂȘchĂ© par les passants.

MĂ©decine et solidaritĂ© ont-elles de lâavenir ensemble ?
Bien sĂ»r. Il ne peut pas en ĂȘtre autrement. Que ce soit la solidaritĂ© entre les diffĂ©rents corps de mĂ©tiers dans le mĂ©dical, entre les diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s ou, comme pour cette mission, entre les cultures, cela permet Ă la mĂ©decine dâaujourdâhui de devenir celle de demain.
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Dâautres mĂ©decins ont probablement envie de se lancer aussi, quâas-tu envie de leur dire ?
Que câest une chouette aventure. Celle-ci au Sri-Lanka m'a permis de concilier travail et loisir, ce nâest pas toujours le cas. Je dirais que cette mission, mĂȘme assez courte sur le terrain, mâa permis dâĂ©changer avec dâautres cultures, dâautres façon de faire et de penser, ça vous sort de votre zone de confort. Cela nous permet dâĂ©voluer, autant dans notre vie professionnelle que personnelle.
